Portrait d'artiste - Céline Jantet
Faire la paix avec le grand mythe d’une maternité unique…
La conteuse Céline Jantet sera de passage au Moulinet le 8 mars 2024. Cette date vous dit peut-être quelque chose… Oui, c’est la Journée internationale des femmes.
Une date particulièrement bien choisie par notre équipe artistique pour vous proposer Maman est un mythe, un conte sur les multiples facettes de la maternité, actuel, tout en humour et en tendresse, une parole à la fois crue et bienveillante.
Elle répond en toute franchise à nos questions concernant la maternité, son art et ses inspirations.
Quelles ont été tes inspirations pour écrire ce spectacle?
Les femmes que j’ai rencontrées lors des événements danse-conte qu’on avait organisés pour la recherche du spectacle avec mon amie chorégraphe Élise Hardy. Les femmes de ma famille et de mon entourage ont aussi été une grande source d’inspiration. Le spectacle leur est d’ailleurs dédié.
À quoi doit s’attendre le public de Terrebonne?
À avoir envie de prendre leur mère (ou leurs amies, leurs compagnes…) dans leurs bras! 😊
Que souhaiterais-tu que les gens retiennent de ton passage au Moulinet?
On est tous et toutes nés(-es) d’une mère et le spectacle propose de faire la paix sur le grand mythe d’une maternité unique. Il n’y a pas une mère, il y a des mamans. Il y a des femmes.
Quels sont les sujets abordés dans ce spectacle?
La multiplicité des mères (et des femmes), mais aussi la fausse-couche, l’accouchement, la pression sociale, les injonctions multiples… on passe au travers de tous les bonheurs et de toutes les tristesses qui pavent le chemin de la maternité. Tous les sujets que les femmes n’ont pas toujours l’occasion d’aborder en public.
Quel a été ton plus beau moment en carrière?
La première ovation debout pour Maman est un mythe, parce que les femmes (et les hommes) étaient au rendez-vous, malgré la Covid. Ça leur parlait et on avait vibré ensemble. Ça m’a fait chaud au cœur.
Quel a été l’élément déclencheur de ta passion pour le jeu et le conte?
J’adorais lire des contes jusqu’à tard le soir quand j’étais petite et puis vers l’âge de huit ou neuf ans, j’ai vu cette pièce où une femme en colère parlait en avant-scène en ouverture (c’était du Molière, c’était drôle et juste). J’ai senti que ça me parlait en dedans, ça m’a galvanisée et j’ai su que je voulais être artiste. Ce sont mes voyages et mon amour de la littérature qui m’ont amenée ensuite au conte. Et j’en suis ravie!